Disponible depuis le 06 octobre en version dématérialisée, Nights Into Dreams fait son petit come-back sur console HD, après 16 ans de repos. Jeu culte de la SegaSaturn, cette réédition HD nous propose à nouveau de survoler les rêves de nos deux bambins Elliot et Claris afin de les soustraire à leurs terribles cauchemars. Après quelques heures de jeu, le team Retro-Playing fait donc le point sur ce jeu qui, malgré quelques rides, nous laisse encore rêveurs…
Genre: Plates-formes
Editeur: Sega
Developpeur: Sonic Team
Support(s): PSN/XBLA
Quand la 3D s’invitait sur nos consoles
L’apport de la 3D à la fin des années 1990 insuffla un second souffle aux jeux de plates-formes. Nintendo excellait encore une fois dans ce domaine avec Super Mario 64, Sony innovait avec une nouvelle mascotte nommée Crash bandicoot, Crystal Dynamics sortait de sa boîte de pandore Pandémonium, etc… Avec Nights, la Sonic Team proposait une autre alternative du jeu de plates-formes 3D en inventant une mascotte capable de voler dans les airs. Le soft offrait en effet au joueur la possibilité de se mouvoir librement dans un monde «sphérique» selon un mode de déplacement 2D. En mélangeant subtilement ce gameplay 2D avec des décors en 3D (à l’instar de Pandémonium ou encore Clockwork Knight sur SegaSaturn), le joueur avait littéralement la sensation de flotter et de se mouvoir à 360°. Le tout dans un univers onirique à souhait, accompagné d’une magnifique bande son aux airs Jazzy…
Bonne nuit les petits
L’action prend place à Nightopia, le monde des rêves. Nicolas et Pimprenelle (pardon, Claris et Elliot) sont deux enfants bien sages tourmentés la nuit par leurs cauchemars. Un dénommé Wizeman tente en effet de s’approprier les âmes des rêveurs pour contrôler le monde des rêves. Un étrange personnage au doux nom de Night fait alors son apparition pour aider nos deux jeunes amis à faire face à Wizeman et par la même, les aider à affronter leurs peurs et leurs craintes, matérialisées par leurs rêves obscurs.
Une fois muni de votre costume Night, vous devez récupérer une vingtaine de boule d’énergie disséminées dans chaque niveau afin de détruire une bulle végétale et collecter ainsi une énergie nommée «Ideya». Mais voilà, vous ne disposez que d’un temps limité pour effectuer cette opération que vous devez répéter au minimum quatre fois à chaque niveau avant d’avoir accès au boss, qui, une fois battu, vous ouvre la porte d’un nouveau monde. A noter également que les différents niveaux sont évolutifs et changent de structure au fil de votre progression, alternant parfois vue aérienne ou à la troisième personne (passage sous-marins, bobsleigh, et autres joyeusetés…).
Difficulté oblige, il sera de même de moins en moins évident de récupérer dans le temps imparti les fameuses boules d’énergies. Toutefois, la progression du soft est facilitée par une bonne jouabilité et un gameplay efficace.
Un gameplay simple comme bonjour
Nights fut le premier jeu SegaSaturn à exploiter la fameuse manette analogique (vendue autrefois avec le jeu). De ce fait, le jeu bénéficiait d’une jouabilité beaucoup plus précise. Cette version HD n’apporte donc rien de nouveau de ce côté-là, les sticks analogiques ne constituant plus une nouveauté en soi depuis longtemps. Toutefois, cette réédition transpose avec précision la jouabilité du jeu d’origine. Les déplacements de Night répondent avec une grande précision à vos moindres sollicitations.
En effet, Nights met l’accent sur les déplacements de votre personnage: votre mascotte peut faire des vrilles -en pressant un simple bouton- lui permettant de prendre de la vitesse, faire des boucles, entourer des items afin de les récupérer, etc.
Le soft est connu également pour son gameplay simplifié à outrance. En effet, Nights met l’accent sur les déplacements de votre personnage: votre mascotte peut faire des vrilles -en pressant un simple bouton- lui permettant de prendre de la vitesse, faire des boucles, entourer des items afin de les récupérer, etc. Réaliser un maximum de figures vous permet aussi de gonfler votre score et ainsi décrocher une note de fin de niveau selon un système de notation allant de A à D.
La durée de vie de Nights étant limitée en «ligne droite» (comptez 2 à 3 heure de jeu pas plus), inutile de dire que le «scoring» dans ce jeu requiert une place importante. Décrocher quatre «A» en fin de niveau vous demandera donc beaucoup de patience, surtout si vous souhaitez voir la vraie fin du jeu. Vous aurez également accès à un niveau supplémentaire si vous parvenez à obtenir une moyenne de «C» sur l’ensemble des niveaux.
Quoi d’neuf au rayon des nouveautés?
Comme la majorité des portages HD, les nouveautés apportées sont maigres. Nights n’échappe pas à la règle. D’un point de vue réalisation, le soft proposait déjà en son temps des niveaux riches en couleurs, relativement grands et variés. HD oblige, les couleurs sont désormais plus vives et le travail sur les textures mieux rendu. Les plus nostalgiques pourront également se faire une cure de jouvence en jouant à la version originale du Nights intégrée directement dans cette réédition ainsi que la version«Christmas», proposant de jolis niveaux inédits aux couleurs de Nowel…
Aussi, le jeu vous offre-t-il la possibilité de visionner dans un mode «galerie» des screens du jeu, de revoir les cinématiques de l’aventure via le mode théâtre ou encore de profiter de la magnifique bande son de Atsumu Miyazawa.
Enfin, cette version HD vous offre aussi la possibilité de comparer vos scores directement sur internet grâce au classement du live, ce qui est pratique pour savoir qui a la plus grosse..
Disposant de graphismes colorés, d’une bande-son réussie et d’un gameplay simple et intuitif, Nights into dreams reste une valeur sûre parmi les jeux de plates-formes en 3D pré-calculée. Toutefois, ce portage HD ne propose une fois de plus pas suffisamment de nouveautés pour motiver l’achat auprès des joueurs qui possèdent le soft original. Pour les autres, Nights est un jeu à (re)découvrir, malgré une durée de vie restreinte, mais que vous compenserez aisément pour peu que vous aimiez le «scoring» et la performance.