Lorsqu’on parle de jeux atypiques, certains noms fusent dans nos esprits. Heart Of Darkness en fait partie. Tout d’abord, parce qu’il s’agit de l’unique jeu de la société Amazing Studio (société n’ayant existé que pour l’existence de ce jeu) et ensuite parce qu’il s’agit un jeu franco-français (chose rare à l’époque), créé sous l’égide d’un certain Éric Chahi, célèbre entre autre pour un chef d’œuvre nommé Another World…
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Support(s): PSX
Année de sortie: 1998
Genre: Plate-formes
Editeur: Atari (Infogrammes)
Développeur: Amazing Studios
Heart Of Darkness ou l’histoire d’une arlésienne
Heart of Darkness est donc d’office «à part» dans sa conception. Il a mis plus de six ans avant d’apparaître entre nos mains, pour diverses raisons techniques, ce qui a été la plus grosse raison de son échec. Car si ce jeu est un bon jeu, voire même un grand jeu, il reste avant tout un échec cuisant, dont Éric Chahi aura mis une bonne décennie pour s’en remettre. Le jeu sortira l’été 1998. Suite à cela, il ne reviendra plus dans le monde du jeu vidéo, si l’on exepte From Dust, paru l’année dernière sur console next gen.
Un jeu bipolaire?
Le joueur avance par tableaux successifs, qui sont pour la plupart constitués soit d’énigmes à résoudre en interagissant avec le décor (pousser des rochers, faire germer des arbres…), soit de phase de plate-formes pures et dures, soit de combat contre une armada d’ennemi qui ne pense qu’à mettre en charpie notre jeune garçon. A ce sujet, si le jeu à son petit côté «conte de fée», il a aussi un côté particulièrement sombre, cruel, sadique voire gore, lorsque Andy meurt: Les monstres qui l’attaquent le déchirent, le dévorent, le disloquent, le tout dans une violence «crue». Ce jeu ne s’appelle donc pas Heart Of Darkness pour rien, dans la mesure ou le joueur est confronté à la mort en permanence. A ce titre, le soft fonctionne comme n’importe quel «Die&Retry»: mourrez et réessayez. C’est l’apprentissage par l’échec…
En 1998, le monde du jeu vidéo était à un tournant. Les plus gros succès vidéo-ludiques arrivèrent en effet durant ces années-là et les jeux 2D, même s’ils avaient encore une certaine côte, passaient après les «blockbuster» 3D. Les jeux de plate-forme où le joueur mourrait fréquemment n’étaient plus tout à fait à la mode en effet. Ces éléments expliquent en partie le faible succès commercial du jeu. Toutefois, Heart of Darkness demeure un pur moment de plaisir, tant sur le gameplay que sur l’esthétique et la qualité technique du soft. Un must à faire et à refaire, tout simplement.
NOTRE NOTE
3,5/5