Il est LE jeu le plus vendu de la PSX. Paru en 1998 sur nos écrans, Grand Turismo révolutionnait en son temps les courses automobiles sur console en imposant purement et simplement un nouveau style basé sur le concept de Real Driving Simulator. Jamais avant lui un jeu de course n’avait atteint un tel degré de perfection et de technicité. Quinze après, que reste-t-il de ce standart du jeu vidéo des années 90’? Le premier grand Turismo tient-il toujours la route?
Genre: Simulation automobile
Support: PSX
Éditeur: Sony Computer Entertainment Europe
Développeur: Polyphony Digital
Un virage dans l’histoire des jeux de course sur consoles
Gran Turismo arrive le 08/05/98 dans nos contrées après une sortie japonaise en décembre 1997 et au termes de cinq longues années de développement. Ce laps de temps, particulièrement long pour produire un jeu de cette catégorie, s’explique par le travail d’orfèvre réalisé par Polyphony Digital. Ce studio japonais réalise en effet un boulot titanesque en collectant les longues plages de données fournies par les différents constructeurs automobiles. Polyphony Digital était ainsi en passe de réaliser une véritable prouesse dans le monde vidéoludique en proposant le premier «simulateur de conduite automobile réaliste».
Grand Turismo redéfinissait ainsi les standarts de la discipline. Supplantant les jeux de courses «arcade» classique, le soft de Kazunori Yamauchi acquit une popularité fulgurante auprès des joueurs mais pas seulement. Le soft s’adressaient aussi aux amateurs de sport automobile tant la conduite et la modélisation des véhicules étaient saisisantes. Bref, une jouabilité exemplaire, un travail visuel hors pair le tout servi par une bande son pop-rock et electro, voilà ce qu’est Gran turismo !
Quoi de neuf sous l’capo?
Les aspects techniques et visuels, aussi brillant soient-il, ne constitueaient pas les seuls points fort du titre. Gran Turismo proposait aussi une durée de vie exemplaire et inédite pour un jeu de course. Le fameux mode «carrière» y est assurément pour quelque chose. Votre but? Obtenir les permis nécessaires à l’acquisition de voiture plus puissante et gagner de l’argent en effectuant des courses afin de customiser le tout. Terriblement efficace, ce mode de jeu vous scotchait littéralement à votre manette des heures durant afin d’obtenir des «bêtes» de compétition. De surcroit, le structure «narrative» du jeu imposait aux joueurs de se faire la main sur de petite berline avant de passer la vitesse supérieur.
Chaque permis permettait donc d’avoir accès à des voitures plus puissantes. Ceux-ci s’obtenaient après avoir passé une série de huit épreuves à réussir selon un temps imparti. Une fois le permis acquis, le joueur avait accès à des courses lui permettant de gagner de l’argent. Ces revenus vous permettaient ensuite de bichonner votre véhicule en achetant de nouvelles pièces, et donc de gagner de nouvelles courses et ainsi de suite. La customisation était donc une composante non négligeable du jeu car celle-ci influait naturellement sur les caractéristiques de vos véhicules. Bref, le plaisir de jeu est là, même si nous passions au final plus de temps dans le garage que sur la route.
Outre le mode «carrière», le jeu proposait aussi un traditionnel mode arcade pour les joueurs moins patients. Celui-ci restait toutefois plus limité que le mode carrière sur les véhicules et courses proposés. Un mode duel vous permettait également de gonfler le torse entre amis et montrer ainsi qui avait l’engin le plus performant (à bon entendeur bien entendu). Enfin, Gran Turismo proposait également son lots de défis «personnels» à travers le très classique, mais indispensable mode «contre la montre», dans lequel vous flattiez votre égaux en bouclant en moins d’une minute le circuit Deep Forest à bord d’une jolie Cerbera LM Edition… nostalgie, quand tu nous tiens!
L’avis de Keyser
Cette «pépite» fut une petite révolution dans le monde du jeu de course, car pour la première fois, on pouvait parler sans complexe de «simulation» automobile. Grâce aux accords passés avec des constructeurs de prestige (Chevrolet, Mazda et bien d autre encore), cette opus nous vendait du rêve. La modélisation des bolides était aussi tout simplement magnifique. Mais le réel intérêt du jeux réside pour ma part dans la jouabilité et la personnalisation des véhicules : acheter différentes pièces pour équiper votre monture tout au long de l’aventure, était un pur plaisir. Bref, de quoi jouer de au «petit garagiste» habile et passionné!
Finalement, Gran turismo avait le dons de réveiller le petit «Schumacher» qui sommeille en chacun de nous…
Gran Turismo su démocratiser le jeu vidéo en son temps en touchant aussi un public amateurs de sport automobile et de belles carrosseries. Ce succès, le soft le doit bien entendu à ses nombreuses qualités. Visuellement réussi (bien que le jeu reste tout de même très pixelisé et accuse tant bien que mal le poids du temps), doté d’une jouabilité sans faille (quoique très exigente) et d’une durée de vie conséquente, ce premier épisode reste une valeur sûre et garde aujourd’hui encore toute sa saveur d’antan pour peu que nous acceptions de nous laisser à nouveau saisir par la nostalgie!
NOTRE NOTE
4,5/5