Nous vous en parlions récemment. Après quelques petits mois d’attente, Maldita castilla débarque enfin gratos sur nos PCadoré. Inspiré directement du cultissime Ghoul’s n Globins, ce soft signé Locomalito nous propose à son tour, après deux ans de boulot, de rosser du zombi à la lance, sur fond d’épopée fantastique tout droit issu des grand mythe occidentaux du moyen-âge. Après quelques heures de jeux et de défis lancés entre nous, notre verdict est sans appel: Maldita Castilla est must, une cure de jouvence pour nos sens de gamers, un plaisir simple qui se savoure tel un instant Nutella… Voyons pourquoi.
Odallem
Genre: Plates-formes
Support(s): Windows
Éditeur: Locomalito
Développeur: Idem
Que trépasse si je faiblis!
Le royaume de Castille se meurt. D’étranges créatures ont fait leurs apparitions depuis qu’une mystérieuse jeune castillane se mit en quête de redonner vie à son amour perdu en pactisant avec le mal. Alors que la population se décime à tour de bras et que les derniers survivants fuient le royaume, le roi Alphonse VI décide enfin de se sortir les doigt du… et vous convoque personnellement, valeureux chevalier que vous êtes, afin de changer la donne. Armé de quelques lances et du peu de courage qu’il vous reste depuis Ghoul’s n’ Ghost, vous voilà dès lors en croisade à travers dans tout le royaume , ou vous entamerez une véritable purge pour Dieu et la Castille!
Une telle histoire n’est bien entendu pas sans évoquer certains romans chevaleresques du moyen âge. Locomalito n’a d’ailleurs pas hésité à puiser directement dans le folklore et le patrimoine culturel de son propre pays en s’inspirant de Amadis de Gaule, un roman espagnol du XVIe, lui-même inspiré des fabuleuses histoires du roi Arthur et des épopées romanesques de Charlemagne. Maldita Castilla reprend donc à son compte cette imagerie traditionnelle du roi-chevalier sauveur de son royaume, prêt à partir en croisade contre «l’ennemi» intérieur, ici une horde de démons.
Un air de déjà vu
Plus qu’un clin d’œil aux romans chevaleresques, Maldita Castilla est surtout un jeu-hommage aux jeux oldschool de notre enfance. Le gameplay se veut simple et efficace. Outre la croix directionnelle pour vous diriger, vous disposez de deux boutons: un pour sauter et un autre pour utiliser vos armes. Lance, hache, disque de jet… vous aurez accès à un attirail assez complet. Mais garde ! Celui-ci change en fonction des items que vous ramassez en cours de jeu. Il faudra donc veiller à pas se retrouver démunie avec une arme à la noix pour se défaire de certains boss! Au nombre de 14, ceux-ci sont relativement coriaces (excepté les trois premiers, peut-être).
La difficulté du soft, parlons-en. Celle-ci se veut progressive et se transforme peu à peu en véritable challenge! Les deux premiers niveaux ne vous poserons à priori pas de grandes difficultés. Au-delà, la tension monte d’un cran, et ce, progressivement jusqu’au dernier niveau qui est à ce titre un grand moment de jeu vidéo. Maldita Castilla est typiquement le style de jeu ou la progression passe inévitablement par l’échec. Le «par coeur» sera parfois de mise pour survivre à certains niveaux. Quand à la durée de vie, celle-ci ne casse pas trois jambes à un zombis puisqu’en ligne droite (et avec un peu d’entrainement), une petite heure suffit à plier l’aventure. Toutefois, Maldita Castilla vous donnera incontestablement du fil à retordre avant de voir défiler les crédits de jeu. De plus, quatre fins différentes sont à découvrir, ce qui vous laisse quand même quelques bonnes heures de jeu en perspective…
«Les jeux à la Ghosts ‘N Goblins m’ont manqué pendant des années, alors j’ai décidé d’en faire un moi-même»
Quand les vieux pots font les meilleurs soupes
Comme évoqué en introduction, Maldita Castilla est tout droit inspiré de l’univers de Ghost n’ Globins. Que celui renvoie aux bestiaires (homme sans tête, chenilles dégueulasses, magiciens de pacotilles…) ou encore à certains effets graphiques, les clins d’œil sont nombreux. La structure des niveaux est relativement similaire également. Au nombre de six, ils sont pour la plupart un clair rappel à la série des «Ghost» (niveau dans la forêt, niveau des moulins…). Mais malgré ces quelques similitudes, Maldita Castilla n’est pas un vulgaire copier-coller de son homologue. Le soft de Locomalito possède aussi une ambiance unique, tout droit sortie des salles d’arcade des années 85-87′.
Visuellement tout d’abord, un filtre graphique recouvre le jeu afin de donner l’effet d’une vieille télé à tube cathodique. Simple comme bonjour, l’idée est très efficace pour évoquer un jeu arcade tout droit issu des années 80′. Autre petit rien, les bruitages, un tantinet grésillants, évoquent eux aussi les jeux oldschool des bornes d’arcade. Les musiques sont quand à elles extrêmement soignées et demeurent toujours en parfaite adéquation avec les différents niveaux du soft. Composées à l’aide d’un bon Yamaha YM2203 (une puce sonore utilisée jadis pour l’arcade) celles-ci sont tantôt épiques tantôt plus mystérieuses mais stimulent et servent toujours efficacement l’action. Bref, Maldita nous montre avec brio que les vieux pots peuvent encore nous faire d’excellentes soupes!
Verdict
Tel un chocolat en papillote, Maldita Castilla est une petite surprise qui se savoure égoïstement prêt de la cheminée, le soir avant d’aller se coucher, ou après votre déjeuné en touillant le café. Revenant à un gameplay simple et efficace, proposant un challenge de taille, et reprenant les codes qui ont fait la gloire de Ghost ‘n Globins, le soft de Locomalito joue à la perfection la partition de la nostalgie. La jeune équipe espagnole réussi donc le paris fou de faire à la fois du neuf avec du vieux et de concevoir un jeu susceptible de plaire autant aux vieux routards du jeux vidéo qu’aux néophytes avides de découvrir toute la richesse de ces jeux dénudées de superflux. A faire et à refaire.
NOTRE NOTE
4/5