Que se passe-t-il lorsque l’univers de Disney rencontre celui d’Indiana Jones? La réponse a été trouvé en 1991 sur Megadrive avec Quackshot starring Donald Duck , où le canard le plus célèbre du monde revêt la tenue du plus illustre des archéologues, allant même jusqu’à lui piquer sa police d’écriture…
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L’œuf ou la cane?
Tout d’abord, il faut savoir que c’est un juste retour des choses. Steven Spielberg s’est lui même beaucoup inspiré des aventures de Donald et plus encore de l’oncle Picsou pour sa célèbre saga. Vous vous souvenez de la fameuse scène du rocher qui menace d’écraser Harisson Ford? Et bien aussi incroyable que ça puisse l’être, c’est un hommage direct au palmipède milliardaire, dont les exploits ont bercé l’enfance du jeune réalisateur. C’est comme si Carl Barks, le créateur de Picsou et de nombreux personnages à plume de l’univers Disney avait fait passer le flambeau au plus célèbre des cinéastes de la fin du 20ème siècle!
Worst Weapon Ever
Si l’inspiration principale de ce jeu ne fait aucun doute, il y a quand même quelques petits détails qui font sursauter dès la prise en main. Notre canard utilise en effet comme arme de prédilection un débouche-WC pour attaquer ses amis! Question mauvais goût, il faudra attendre Conker’s bad fur day sur N64 pour rivaliser. Ironiquement, cela ne fait que paralyser les ennemis pendant un certain temps, ce qui fait que l’arme n’est pas très efficace. Pour pouvoir se débarrasser définitivement des gêneurs, ils faut utiliser des armes beaucoup plus puissantes, comme des grains de maïs ou des bulles de chewing-gum. Néanmoins, nos ventouses seront essentielles dans les séquences de plate-forme, pour escalader des murs ou pour nous accrocher à des oiseaux pour traverser du vide. Mais cela ne peut se faire qu’après certains upgrades…
Aussi incroyable que ça puisse l’être, le rocher qui menace d’écraser Harisson Ford est un hommage direct au palmipède milliardaire, dont les exploits ont bercé l’enfance de Spielberg
Voyage, voyage
Notre canard part à la recherche d’un trésor perdu, après avoir trouvé une carte dans le livre de son oncle. Il va donc évidemment voir du pays : Mexique, Égypte, Inde, Transylvanie,… Il ira même jusqu’en Antarctique ! Chaque lieu comporte des séquences de plate-forme classique, mais leur particularité est que chacun d’eux fonctionne aussi comme un jeu d’aventure (forcément). Ainsi, il y a un inventaire à gérer et si vous n’avez pas le/les bons items, vous serez tout simplement bloqué et ne pourrez continuer ainsi votre périple. Il vous faudra donc trouver le bon ordre dans lequel faire le niveau! Heureusement, grâce à l’avion de Riri, Fifi et Loulou, lorsque vous atteignez la moitié d’un niveau, un checkpoint sous forme de drapeau fera son apparition, vous évitant de nombreux allers-retours.
Quand les souris ne sont pas là, le chat chasse du canard
L’adversaire principal de Donald durant toute l’aventure ne sera nul autre que l’ennemi juré d’une autre célébrité de Disney (vous savez, avec les grandes oreilles): Pat Hibulaire! Choix difficilement compréhensible, il aurait été aisé et plus logique de voir les Rapetout en ennemis principaux que des clones du Némésis de Mickey un peu partout dans le monde. De plus, Pat est statique, il ne se déplace pas et se contente de nous balancer des tomates. Seule sa tenue change suivant l’environnement, ce qui donne un certain cachet exotique au jeu. Il portera même le costume tout blanc du rival de Indiana Jones dans les «Aventuriers de l’Arche Perdue», un clin d’œil supplémentaire à docteur Jones…
Verdict
Quackshot est dans la lignée des jeux Disney de son époque. Un jeu de plate-forme simple, original, efficace, avec une touche d’humour et une réalisation aux petits oignons. C’est peut-être celui que l’on cite le premier lorsqu’on pense aux jeux Disney et ce n’est très certainement pas pour rien. Un jeu à faire et à refaire.