Vous souhaitez vous aussi fêter dignement le 25ème anniversaire de la Game Boy, mais votre précieuse est perdue au fin fond de votre grenier? Vous venez de la retrouver, mais êtes en rade de piles un dimanche soir? Qu’à cela ne tienne! Grâce au développeur AdventureIslands, vous allez pouvoir revenir quelques décennies en arrière, à une époque où les jeux se conjuguaient en monochrome.
La Finlande est un beau pays. Non pas que j’ai prévu d’aller à Helsinki grignoter une karjalanpiirakka et siroter une petite Guiness en compagnie des charmants jeunes hommes de Children of Bodom, mais il faut bien reconnaître que cet endroit dépaysant regorge de surprises. Et l’homme du jour, Jussi Simpanen, est plein de surprises justement. Jugez par vous-même: autodidacte amoureux de jeux vidéo, il s’est lancé depuis plusieurs années dans le développement de jeux flash indépendants. Cumulant les compétences (artiste graphique et développeur) il s’est adjoint les services de Nik Sudan pour les compositions musicales de sa dernière oeuvre. Mais de quoi parle-t-on exactement? Un titre de plates-formes orienté «Metroidvania»? Sur Game Boy? Diantre! Mais comment ai-je pu passer à côté!
Suite/Spin-off de son tout premier jeu, sobrement intitulé Dangerous Dungeons et créé il y a quelques années, Tiny Dangerous Dungeons joue la carte rétro à fond, avec un visuel reprenant les codes des jeux Game Boy d’antan, ses fameuses teintes monochromes, ses graphismes épurés et sa simplicité de gameplay.
Aux contrôles de Timmy, jeune chasseur de trésors au grand cœur et légèrement hydrocéphale, la rude tâche de Tiny Dangerous Dungeons consiste à se frayer un chemin dans des couloirs sous-terrains fréquentés par des araignées, des piranhas et autres grenouilles pour le moins agressifs. A la manière d’un Symphony of the night ou d’un Metroid (excusez du peu!), Timmy doit rechercher des items cachés dans ce dédale, pour pouvoir débloquer certaines zones et avancer dans sa quête. Programme somme toute classique de nos jours, mais rarement exploité sous ce format. Démarrant sans la moindre arme, le jeune héros gagne rapidement la faculté de pousser des pierres ou encore de jeter des couteaux. Tiny Dangerous Dungeons reprend par ailleurs avec goût les codes de ses illustres aînés, en plaçant par exemple régulièrement des zones de sauvegarde, sous forme de statue. Ces dernières, se présentant sous la forme d’un saint, permettent également de faire le plein de vitalité.
Notons également que deux fruits particulièrement bien cachés permettent de faire grimper la vitalité maximum de deux cœurs. A ne pas louper!
Si l’aventure n’est (format oblige) pas très longue ni très difficile, elle laisse un arrière goût de «reviens-y» et permet de se replonger en douceur dans la logithèque monochrome la plus sérieuse du jeu vidéo. Bon, maintenant que l’échauffement est terminé, vous prendrez bien un peu de Gargoyle’s Quest, uh?
Pour jouer à cette petite merveille, c’est par ici: http://gamejolt.com/games/platformer/tiny-dangerous-dungeons/19440/
Et pour découvrir les autres créations de Jussi Simpanen, c’est ici qu’il faut foncer: http://simpanen.carbonmade.com/
L’avis de Ashounet
Plaisir furtif, certes, mais plaisir efficace. Avec un look rappelant le très jovial Kid Dracula de Konami, ce Tiny Dangerous Dungeons sait faire vibrer la fibre nostalgique. Il vise particulièrement juste en reprenant un concept toujours aussi moderne, celui que l’on appelle communément « Metroidvania« , pour qualifier ces jeux de plates-formes / action avec une partie recherche importante et un personnage évolutif qui gagne au fil du jeu des compétences lui permettant d’avancer dans les niveaux. A la fois ingénieux donc, mais surtout addictif, le titre de Jussi Simpanen ferait presque regretter qu’il ne sorte pas en version boîte, à l’instar de ce que WaterMelon propose depuis 2010 sur Mega Drive. En définitive, un jeu qui n’a de « tiny« que le nom.[/text_box]