Digne précurseur du majestueux SoulCalibur, Soul Edge (Soul Blade dans nos contrées) su dès 1995 nous mettre une claque dont nous nous souvenons encore très bien aujourd’hui. Une esthétique redoutable, des musiques épiques, un gameplay au poil, ce premier opus à la série «Soul K» avait décidément tout d’un grand must… Ash et moi même revenons donc aujourd’hui à la source de l’une des plus grandes licences vidéoludiques, dont le succès, toujours insolent, nous rappel à quel point ce premier opus fut déterminant dans l’univers du versus fighting…
Odallem
Une lame pour les rassembler tous…
L’histoire de ce premier opus prenait place fin XVI siècle, à une époque ou les marchands avaient la mainmise sur les capitaux et la société. L’un d’eux, un marchand d’armes italien nommé Vercci, s’intéressa un beau jour à une légende qui, si elle s’avérait exact, pouvait à jamais changer sa fortune et le cours de son histoire. On raconte en effet que depuis des temps ancestraux, une lame au pouvoir immense traverse le temps en se nourrissant de l’âme de ses victimes. Son nom : Soul Edge.
Notre marchant se décida alors à envoyer par de-là terres et mers des mercenaires à la recherche de l’épée maudite. On raconte que l’un d’entre eux, un combattant répondant au doux nom de Cervantes, trouva ce précieux bien. Mais l’épée tant convoité a aussi le pouvoir de dévorer l’âme de ses possesseurs. Cervantes n’échappe pas à la règle et disparait à son tour mystérieusement. Vingt ans après, des guerriers du monde entier croisent encore le fer pour retrouver la tant convoitée Soul Edge, soit pour l’anéantir, soit pour tenter de la maitriser…
A new challenger!
La 3D faisait en 1993 ses premiers pas. Les studios AM2 de Sega ouvrait une brèche dans l’univers du VS fightting avec Virtua Fighter et changeait avec l’apport de la 3D la manière même d’appréhender les jeux de baston. L’évolution 3D des jeux vidéo (permis par l’avancée du hardware en la matière) laissait place en effet à des jeux plus réalistes ou la gestion de l’espace était désormais prise en compte. En 1994, Namco emboittait le pas à la team de Yu Susuki en proposant avec Tekken un jeu tout aussi abouti techniquement, mais surtout bien plus facile à prendre en main. En 1995, c’est au tour de Takara de tirer son épingle du jeu en proposant le premier jeu de baston 3D à l’arme blanche avec Battle Arena Toshinden. C’est dans ce contexte qu’émerge la même année le phénomène Soul Edge, marchant dans les dignes pas de ses prédesseurs, mais transcenfdant les bases instaurées avant lui.
Un jeu de baston… à la pointe
Jamais avant Soul Edge la modélisation et l’animation des personnages n’avait atteint un tel degré de perfection. La fascination pour les grossiers polygones laissait enfin place à l’attrait pour des textures plus fines et aux courbes plus arrondies. L’animation était elle aussi sans faille et les quelques effets de lumières disséminés ça et là lors d’une coup spécifique, rendaient plus dynamique et plus spectaculaire encore les différents combat. Quant aux différentes arènes, elles étaient elles aussi d’une très grande finesse.
Techniquement parlant, Soul Egde était donc une véritable réussite. Cette réussite était doublée également d’une autre grande qualité : sa bande son. Takayuki Aihara nous signait ici une bande son tout simplement magistrale, épique à souhait, qui rendait chaque joute d’autant plus spectaculaire et mémorable que les bruitages étaient eux aussi excellent.
L’avis de Ash
Ahhh… Que de souvenirs! Quelques pièces de 10 Francs dans une borne… une animation qui met KO, des persos charismatiques dans un jeu 3D (enfin!) et une ambiance nippone qui fait dresser le pistil de tout fan de Samuraï Spirits. Quand NAMCO annonce la sortie d’une version PlayStation, la température monte encore de quelques degrés. Et lorsque le jeu déboule en import et que les boutiques spécialisées s’empressent de mettre la séquence d’ouverture en images de synthèses sur grand écran avec le son à fond, le porte-feuille est déjà ouvert sur le comptoir et les billets se jettent dans la caisse enregistreuse en criant «prenez-moi! prenez-moi!». Impossible de résister. Et cette musique, gravée au fer rouge dans nos oreilles, n’a pas pris une ride depuis 1997. Ne me parlez pas des suites, elles ne lui arrivent pas à la cheville, ne serait-ce que pour la possibilité de détruire les armes, novatrice à l’époque, et les furies (Carré + Triangle + Rond) totalement fumées! Dois-je parler du mode story en tout point supérieur aux autres jeux du genre, ou je m’arrête là? Ah, si, une chose à rajouter: merci monsieur NAMCO!
Croisons le fer et non les doigts…
Non content de proposer une technique et une bande son exceptionnelle, Soul Edge proposait également un gameplay intuitif au possible. Outre votre croix de direction, les actions de jeux se découpait grossièrement en quatre catégories entre les coups Horizontaux (touche carré) ; Verticaux (touche Triangle) et les coups de pieds (touche O). Une touche garde (touche X) vous permettait aussi de vous tenir à l’abris des coups de votre adversaire. Toutefois, en cas de passivité, celle-ci finissait par se briser, vous condamnant à finir votre match à mains nues… A ces éléments de gameplay s’ajoutaient aussi les traditionnelles «chope» et autres coups spéciaux si cher aux néophytes. Pratique, surtout lorsqu’il s’agit d’expulser hors du ring votre assaillant! Un gameplay riche donc, d’autant plus varié que le style d’art martial différait d’un combattant à l’autre. En résulte des combats passionnants, intuitifs et simples d’accès, qui laissait place à un plaisir de jeu immédiat, à travers lequel se retrouvait à peu près tout les joueurs.
Des modes de jeu divers et variés
L’autre intérêt de Soul Edge résidait dans ses modes de jeu. Outre les célèbres «Arcade», «Versus» et «Training mode», le soft de Namco vous proposait également des combats en équipe et un mode «Survie» pour les amateurs de performances. Bien plus encore, le mode histoire (nommé Edge Master Quest) vous plongeait au cœur d’une aventure épique, au terme de laquelle il vous était possible de mettre la main sur la légendaire Soul Edge. Mais avant de toucher l’arme tant convoité, votre combattant devait effectuer un certain nombre de défis disséminés aux quatre coins du monde dans les différentes arènes du jeu. Narration oblige, ce mode histoire laissait place également à pas mal de cut-scènes inédites, permettant d’en apprendre plus sur les personnages de l’aventure ou tout simplement sur le backround général du jeu.
Faisons le point: Des graphismes spectaculaire, une animation qui frise la perfection, des musiques dantesques, un jouabilité exemplaire et intuitive, des modes de jeu variés et passionnants… Le tableau semble tout simplement parfait. Treize ans après, le plaisir de jeu reste toujours aussi vivace et nous replonge avec un grande facilité au coeur de l’épopée Playstation. Bref, une préquelle qui a décidément «tout d’une grande». Alors, pas assez cher mon fils?