Ensuite, le gameplay ne ressemble pas encore tout à fait aux autres épisodes que nous connaissons de la saga. À vrai dire, celui-ci se contente de reprendre son système aux autres productions du genre sorties à la même époque, dont The legend of Zelda. Rien de bien nouveau sous le soleil donc. Ce premier Seiken semblerait même se présenter comme un simple spin-off peu novateur. Pourtant, le succès est au rendez-vous…
Au commencement était la « légende »
Le succès de la saga Seiken ne s’est pas fait en un jour. Le premier épisode a su toutefois marquer dès son lancement les esprits par une aventure originale, même si son système de jeu sentait déjà un peu le réchauffé…
L’aventure Seiken Densetsu trouve ses origines en 1991 sur Gameboy, lorsque sort au Japon Final Fantasy Gaiden. Initialement, l’objectif de Squaresoft était de proposer à travers ce titre une aventure originale, puisant généreusement dans l’univers FF afin d’enrichir et promouvoir la série. Voilà tout d’abord pourquoi les Chroniques de Final Fantasy ne constituent pas encore un «vrai Seiken» (avec des codes et des références précis), mais plus une extension de saga Final Fantasy.
Ensuite, le gameplay ne ressemble pas encore tout à fait aux autres épisodes que nous connaissons de la saga. À vrai dire, celui-ci se contente de reprendre son système aux autres productions du genre sorties à la même époque, dont The legend of Zelda. Rien de bien nouveau sous le soleil donc. Ce premier Seiken semblerait même se présenter comme un simple spin-off peu novateur. Pourtant, le succès est au rendez-vous…
L’univers proposé par ce premier épisode est effectivement – sans être mirobolant – assez novateur pour l’époque.
L’arbre Mana se meurt. Source de toute vie sur Terre, régissant l’équilibre fragile entre le bien et le mal, cet arbre sacré est cependant menacé par l’ambition démesurée de certains hommes. L’équilibre naturel est rompu lorsque l’arbre est contaminé par une substance maléfique, qui a pour effet d’inciter les hommes au mal. Leurs énergies négatives, remontant jusqu’à l’arbre, le rendent plus maléfique encore. Heureusement, un vaillant héros (car il en faut bien un tout de même) parvient à rétablir l’ordre et à sauver l’arbre Mana de son emprise maléfique… Dans Final Fantasy Gaiden, la saga trouve donc ses principaux fondements scénaristiques, reposant sur des principes déistes, sinon shintoistes de la nature et des forces qui l’animent. Malgré le fait que le jeu ne soit pas très novateur en soi, l’univers séduit un grand nombre de joueurs japonais, si bien que Squaresoft décide en 1993 de remettre le couvert avec Seiken Densetsu 2, localisé en 1994 en Europe sous le nom évocateur de Secret of Mana.
En 1993, la série se démarque avec Secret of Mana. Cet opus ne fait pas suite directement à Final Fantasy Gaiden, mais propose un scénario s’inscrivant directement dans son univers, à une autre époque. Ainsi, pas de continuité scénaristique entre les deux histoires, hormis quelques clins-d’œil. L’histoire vous met cette fois-ci dans la peau d’un héros dont le but est de restaurer le pouvoir sacré d’Excalibur afin de mettre un terme à la domination du Fort Mana, un fort fondé sur l’ambition humaine et le détournement de la puissance de l’arbre sacré. Pour restaurer son pouvoir, votre protagoniste devra partir à la recherche des graines sacrées. Bien entendu, plusieurs péripéties compliqueront votre aventure.
Ce n’est qu’avec Seiken Densetsu II, ou Secret of Mana, que la saga prend véritablement ses repères. Sorti en 1993 au Japon, et en 1994 dans nos vertes contrées, le soft est un véritable carton planétaire et marque d’une pierre blanche le « vrai » début de la légende. Le style graphique prend une orientation différente (couleurs vives, design enfantin, bestiaire etc.), tout comme le gameplay. Le menu en cercle fait son apparition (permettant de changer d’item sans supprimer l’écran de jeu), tout comme le système d’armes. Chacun des personnages peut utiliser lances, épées, fouets, haches, poings, boomerangs, qui peuvent eux-même évoluer. Le système de magie (défensif ou offensif) se décline quant à lui en sept esprits élémentaires autour d’Ondine, Gnome, Athanor, Ombre, Lumina, Luna, Sylphyde, Dryade. Bref, un gameplay incontestablement plus riche et plus innovant que son prédécesseur.