En 1994, alors que la Super Nintendo est en plein boum et qu’elle va faire apparaître des hits intemporels comme Donkey Kong Country ou Yoshi Island, un petit écureuil pointe le bout de sa queue touffue pour tenter d’obtenir sa place dans la ribambelle de jeux de plate-forme de la SNES. Il s’agit de Mister Nutz.
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Un écureuil qui fait Cocorico
Malgré son nom anglophone, Mister Nutz est français. En effet, il est le fruit d’un petit groupe de créateurs français travaillant pour Ocean France. Il a été édité sur plusieurs supports, comme la Megadrive ou l’Amiga, mais c’est bien la version SNES qui est la plus connu et la plus réputé. Il sera ré-édité plus tard sur différentes versions Game Boy.
Mister Nutz, l’autre nom de Mario-écureuil
L’une des choses marquantes lorsqu’on contrôle notre personnage, c’est qu’il nous fait immédiatement pensé au célèbre moustachu de Nintendo tellement sa palette de mouvement lui est similaire. Mister Nutz peut sauter sur ses ennemis, lancer des noisettes comme projectile, se servir de sa queue pour se débarrasser des gêneurs et même voler grâce à un objet super bien caché. L’inspiration est évidente, mais tout n’est pas identique. Les sauts demandent une précision d’orfèvre et la difficulté, loin d’être exagérée, est assez élevée. Bien que linéaire (comme la plupart des jeux de plate-forme), le jeu regorge de passages secrets retords et il vous faudra une bonne dose de volonté pour en venir à bout, d’autant plus que le jeu ne contient ni système de sauvegarde, ni mots de passe.
Un émerveillement pour petits et grands
Passons à ce qui est le gros point fort du jeu : son ambiance. Grâce à des graphismes chatoyants, une musique enchanteresse et une animation exemplaire, il est très facile de se laisser embarquer dans cette aventure. Si l’histoire elle-même ne casse pas de noisettes, la majesté de l’univers, si détaillé et différente (forêt, maison géante, volcan, nuages, banquise…), nous hypnotise. Prenons par exemple le premier niveau, celui de la forêt, séparé en quatre stages. Durant les deux premiers, vous allez vous promener dans une ambiance ensoleillée, chaleureuse, parsemée de quelques ennemis qui vous barrent le passage. Et puis, pour les deux derniers stages, c’est la nuit. Changement d’atmosphère! La musique, si enjouée dans la journée, devient calme et envoûtante, telle une douce mélopée. Mais la menace semble aussi se faire plus grande, les ennemis jusqu’alors quasiment inoffensifs semblent plus corsés et la nuit amène avec elle son lot de peurs, somme toute relative pour un tel jeu.
Des ennemis hétéroclites… et surprenant!
Autre particularité, les sprites sont énormes, y compris ceux des simples monstres. Pourtant leurs animations est d’une fluidité constante. Le bestiaire est relativement peu varié, mais comporte suffisamment de monstres différents pour être honnête. Les boss, graphiquement imposants, possèdent une difficulté variable. Certains sont ridiculement trop faible, alors que d’autres sont plutôt ardus. Ils apparaissent à la fin de chaque monde et sont au nombre de six. Ils sont tous imposants physiquement, certains prenant même une bonne part de l’écran. Néanmoins, ceux de la première moitié du jeu ne devrait pas trop vous mettre en danger. Les deux derniers, en revanche, vous donneront du fil à retordre, et si vous parvenez à les vaincre, un sentiment non feint de fierté jaillira en vous…
L’avis d’Odallem
Mister Nutz appartient sans mauvais jeux de mots à ces jeux casse-noix qui ont le luxe de vous faire perdre toute patience et bonne volonté. Et pour cause! Si le jeu n’est pas d’une difficulté à se flageller au salami (cf au mauvais joueur le plus célèbre du net) la relative longueur du soft au regard de l’absence de mot de passe rendait presque improbable la rencontre avec l’abominable homme des neiges… (no spoil). Il aura fallu attendre une version Megadrive pour roxer du Yeti à coup de noisettes et surfer sur la banquise en compagnie d’esquimaux chasseurs d’écureuil. Mais revenons à cette vesion SNES. A y regarder de plus prêt, sans être le jeu le plus populaire de la machine, le petit écurueil d’Océan avait déjà tout les ingrédients d’un excellent jeu de Plateforme: un jouabilité précise, des graphismes très colorés (et des sprites vraiment impressionnant) et surtout une ambiance unique, qui suscite immanquablement l’émerveillement. Pour être honnête, je ne pensais pas que l’écureuil le plus branché de la SNES traverserai avec autant de succès l’épreuve du temps! Bref, Mister noisette m’a mit une belle fessé presque vingt an après. Depuis, les écureuils sont mes amis…
Mister Nutz fait parti des jeux de plate-forme classique de la SNES qui ont fait la réputation de la machine. Il se différencie surtout par ses graphismes et son ambiance chatoyante. C’est un jeu qui peut plaire à tout le monde. Que vous recherchiez un bon jeu pas prise de tête ou un jeu qui vous donnera du challenge, vous apprécierez Mister Nutz.